Nous sommes nos ancêtres. Ils vivent à travers nous, les vivants d’aujourd’hui et les enfants de demain.
Dans notre sang, notre ADN, reste la trace de leurs histoires d’amour, de leurs peines et joies, les défis, les blessures, la sagesse et les enseignements recueillis par leurs expériences de vie. Nous sommes un heureux mélange de toutes ces histoires, porteurs de leurs fardeaux, mais aussi de leurs dons. Et à travers notre vie, nous actualisons les deux!
Chaque membre de la famille est plus intimement reliés à un ou des ancêtres en particulier. Les parties de leurs vies qui sont restées en points de suspension, s’écrivent à travers nous, à présent. Un accord complice entre âmes de poursuivre l’œuvre d’une mission entamée, de guérir une blessure, de transcender une limitation, d’amener l’amour là où il restait de la peur, de réunir là où il eut séparation.
Il y a quelques semaines, lorsque nous sommes passés par Millau, dans l’Aveyron, de manière totalement « inattendue », nous sommes allés sur la tombe de mes arrières-arrières grands parents maternels - la lignée française. C’est la première fois de ma vie que j’allais sur la tombe d’un ancêtre.
Nous en avons pris soin, nettoyé et puis déposé un cercle d’offrandes en cérémonie. Ma fille, Léa Lyi, avait tout naturellement cueilli des fleurs qu’elle a placé dans les quatre directions de cette roue de la vie.
Nous avons chanté et honoré ces êtres, les remerciant pour le chemin qu’ils avaient parcouru et ouvert pour nous, leurs descendants. J’ai senti une immense vague d’amour, un sens précieux de la Famille, et de la reconnaissance pour nos présences. Cela fait en effet partie des dons offert par cette lignée : on disait de mon arrière grand-mère, qu’elle était un « Himalaya d’amour »...
Aujourd’hui je suis en Slovénie, terre des ancêtres de l’autre côté de la lignée maternelle. Les Oblak - qui signifie « nuage » - appellent la libération et transmutation des fardeaux du passé, par nos présences, nos pas-sages en conscience. L’alchimie a commencé... à suivre!
